Jules Hoffmann, un auteur de médecine/sciences, lauréat du Prix Nobel de médecine 2011 (2011-10-04)
Voir l'article : « Les peptides antibactériens inductibles des insectes », Hoffmann JA, Dimarcq JL, Bulet P. médecine/sciences, 1992, vol.8, n°5, pp. 432-439
Les travaux pionniers de Jules Hoffmann ont ouvert un immense champ de recherche aux développements multiples comme en témoignent par exemple plusieurs articles du prochain numéro de médecine/sciences (n°10, volume 27, octobre 2011) (sous presse) :
– L'Éditorial de Guillaume Darrasse-Jèze et David Klatzmann
– et les deux articles de synthèse de Daniel Olive et Caroline Robert
- Immunothérapie des cancers : une lueur au bout du tunnel ?
Guillaume Darrasse-Jèze, David Klatzmann - Rôle de CTLA-4 dans la cosignalisation négative du système immunitaire
Daniel Olive, Suong le Thi, Luc Xerri, Ivan Hirsch, Jacques A. Nunès - Anticorps anti-CTLA-4 : une avancée thérapeutique majeure dans le traitement du mélanome métastatique
Caroline Robert, Christine Mateus
Le Prix Nobel 2011 de physiologie et médecine est décerné à Jules Hoffmann, directeur de recherche émérite au CNRS, professeur à l'Université de Strasbourg, et à Bruce A. Beutler pour leurs découvertes concernant l'activation de l'immunité innée. Ils partagent cette récompense avec Ralph M. Steinman pour ses travaux sur les cellules dendritiques et leur rôle dans l'immunité adaptative.
Les découvertes de Jules Hoffmann ont permis de révolutionner la compréhension du système immunitaire en dévoilant les principales clés de son activation.
Jules Hoffmann - lauréat de la Médaille d'or du CNRS 2011 - a consacré ses travaux à l'étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l'immunité innée chez les insectes. Ses nombreuses découvertes ont fait émerger une vision nouvelle des mécanismes de défense que les organismes, des plus primitifs jusqu'à l'homme, opposent aux agents infectieux.
Après des études universitaires à Strasbourg où il obtient une thèse de biologie expérimentale, il entre au CNRS en 1964 puis crée le laboratoire CNRS " Réponse immunitaire et développement chez les insectes " qu'il dirige jusqu'en 2006. Ce laboratoire fait partie de l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS dont il a été également directeur de 1994 à 2006. Président de l'Académie des sciences française en 2007 et 2008, Jules Hoffmann est également membre des Académies des sciences des États-Unis, d'Allemagne et de Russie. Il a reçu de nombreux autres prix prestigieux comme dernièrement le Prix Rosenstiel pour l'Immunité (2010), le Prix Keyo de Médecine (2011), le Prix Gairdner 2011 en sciences médicales et le Prix Shaw 2011 en sciences du vivant et médecine.